L’échec scolaire, une des conséquences de la crise sanitaire

Toutapprendre • 15 mars 2021

Le 16 mars prochain, cela fera un an que masques, gel, couvre-feu, confinement, Covid 19 sont entrés dans notre vocabulaire. Une année difficile surtout pour les écoliers, collégiens, lycéens et étudiants. 

Des jeunes malmenés par la crise

 

Détresse psychologique

L’impact de cette crise sanitaire sur les plus jeunes est colossal. D’un point de vue psychologique d’abord. 50% des étudiants ont déclaré être inquiets pour leur santé mentale (Commission d’enquête de l’Assemblée Nationale décembre 2020). En septembre dernier, l'Observatoire de la vie étudiante avait aussi comptabilisé 31 % des étudiants ayant « présenté les signes d'une détresse psychologique ».

 

Décrochage scolaire, niveaux en baisse

D’un point de vue scolaire ensuite. On note des baisses des niveaux et de nombreux décrochages. Un jeune sur six a arrêté ses études (source : Commission d’enquête de l’Assemblée Nationale décembre 2020-). 6 à 10 % des élèves soit 970 000 d’entre eux n’avaient aucun contact avec leurs enseignants pendant le confinement en mars ( Direction de l’évaluation du ministère de l’Éducation nationale ). Et les évaluations nationales de novembre 2020 révélaient une baisse de niveau des CP et CE1. Des écarts ont augmenté entre les élèves en éducation prioritaire et ceux qui n’y sont pas.

Sur les plateformes de cours en ligne, on a noté une explosion des connexions des classes de primaire entre mars et mai 2020 comme si les parents s’étaient retrouvés seuls pour faire la classe à leurs enfants. Ensuite, on a pu observer une très forte baisse de l’activité sur ces plateformes en mai, juin et juillet 2021 comme si les élèves avaient complètement arrêté de travailler à cette période avec l’arrêt des notes au 3ème trimestre et la suppression des épreuves du brevet et du bac. Tout est rentré dans l’ordre depuis août au cours duquel les cahiers de vacances ont connu un succès historique.

Si le constat semble inquiétant, la situation n’en est donc pas pour autant désespérée.

 

Des solutions adaptées à chacun

Pour tenter de redresser la barre et éviter la catastrophe, il y a les cours particuliers. Une méthode qui fait ces preuves depuis déjà plusieurs décennies. Ces cours privés se sont développés pendant les Trente Glorieuses (1945-1973), une époque où l’éducation devint un enjeu d’élévation sociale. Aujourd’hui Il faut savoir qu’un collégien sur cinq et un lycéen sur trois y ont recourt. Seul hic, c’est très cher, compter autour de 800 € par an. Ce n’est pas à la portée de toutes les bourses.

 

Des cours en ligne pour tous

Il existe une autre solution très économique et très efficace grâce à l’usage de la vidéo, des quiz, des exercices avec autocorrection etc. Ce sont les cours en ligne qui ont de plus en plus la côte. Des plateformes, telle celle de Toutapprendre, proposent tout le programme de l’Education nationale du CP à la Terminale, y compris des CAP, des BEP et des BACS Pro, réalisés par des enseignants qualifiés. Les cours s’adaptent au rythme de chacun et la vidéo rend l’ensemble très vivant et compréhensible. Les élèves peuvent aussi utiliser des services d’assistance en ligne qui permettent de contacter des professeurs de l’Education nationale en chat ou visio, tous les jours de la semaine de 17h à 20h. Au fond, pourquoi faudrait-il qu’apprendre soit rébarbatif et difficile ? Pour les étudiants, ils peuvent s’offrir une petite remise à niveau dans les matières de leurs choix, ou trouver une nouvelle orientation. Rien n’est donc joué, ni perdu d’avance !  

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Définitions essentielles à connaître Travail de même valeur : évalué selon les compétences, efforts, responsabilités et conditions de travail. Rémunération : salaire fixe, primes, bonus, avantages en nature, heures supplémentaires, contributions sociales. Charge de la preuve : en cas de litige, c’est désormais à l’employeur de prouver qu’il n’y a pas de discrimination. Les nouvelles obligations des employeurs 1. Transparence dès le recrutement Les offres d’emploi devront indiquer le salaire ou une fourchette claire. Interdiction de demander l’historique salarial d’un candidat. Les critères d’évolution devront être communiqués dès l’embauche. 💡 Exemple concret : un employeur ne pourra plus écrire « salaire à négocier selon profil » . Il devra préciser : « Rémunération fixe comprise entre 38 000 € et 42 000 € bruts annuels » . 2. Droit d’accès individuel des salariés Chaque salarié pourra demander : son niveau de rémunération, le salaire moyen par sexe pour des postes comparables. 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