Comment améliorer le bien être en entreprise pour vos employés ?

3 février 2023

La question du bien-être en entreprise et de la qualité de vie au travail (QVT) des salariés se trouve au cœur des préoccupations actuelles. Il s'agit d'un enjeu majeur qui concerne tous les aspects de la vie professionnelle. Le bien-être en entreprise représente donc un élément-clé pour assurer le succès et l'efficacité à long-terme. Cependant, nombreuses sont les organisations qui doivent encore ajuster le curseur : la rémunération, l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle, ou le partage de valeurs fortes et tangibles sont autant de critères à considérer. Envie d’en savoir plus pour améliorer le bien-être en entreprise pour vos employés ? Voici tous nos conseils pour y parvenir sereinement. 

Qu’est-ce que le bien-être en entreprise ?


Le bien-être en entreprise est un véritable panorama de l'état physique, mental et émotionnel des individus au travail. Étant donné que les gens passent une grande partie de leur journée sur leur lieu de travail, le bien-être en entreprise aura un impact profondément positif, non seulement sur leurs tâches et missions quotidiennes, mais aussi sur leurs occupations extra-professionnelles. 


Le bien-être des employés est essentiel à leur épanouissement et leur performance au travail. Les salariés qui bénéficient d'un niveau élevé de bien-être en entreprise déclarent non seulement avoir une meilleure qualité de vie, mais sont également moins exposés à des risques de maladies professionnelles ou des risques psychosociaux


Pourquoi le bien-être en entreprise est-il indispensable ?


Le bien-être en entreprise a des répercussions sur la satisfaction au travail, sur la capacité à travailler en équipe et sur les relations sociales entre collègues ainsi qu’entre un manager et son équipe. 


Un meilleur bien-être en entreprise permet :

  • de favoriser l’engagement et la productivité des employés, pour optimiser les performances de l’entreprise;
  • d’implémenter une culture organisationnelle vertueuse, générant une meilleure expérience pour les employés et la capacité de recruter les meilleurs talents;
  • d'améliorer les relations dans le cadre du travail, ce qui conduit à une résolution plus innovante et créative des problèmes au sein de vos équipes;
  • de minimiser les coûts relatifs à la rotation du personnel (turnover) et à l’absentéisme;
  • de réduire le taux de démission


À noter : le bien-être des employés peut entraîner des changements significatifs dans toute culture d'entreprise. Mais il est impératif d’adopter une approche holistique du bien-être en entreprise. Cela englobe la santé physique, mentale, émotionnelle et financière, ainsi que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sans oublier les notions d’égalité et de diversité


Nos conseils pour optimiser le bien-être en entreprise


Voici à présent plusieurs pistes de réflexions et de conseils, en vue d’améliorer le bien-être en entreprise des employés et d'accroître la satisfaction et la productivité sur le lieu de travail :


Identifier les facteurs de stress sur le lieu de travail pour booster le bien-être en entreprise


Un problème ne peut être résolu s'il n'est pas compris. La première chose que les employeurs peuvent faire pour améliorer le bien-être en entreprise consiste à déceler les causes possibles de stress sur le lieu de travail.


Voici quelques facteurs de stress courants qui touchent les employés de plein fouet

  • Des horaires déraisonnables et des délais complètement démesurés;
  • Un travail ennuyeux ou peu stimulant;
  • Le sentiment d'un manque d'autonomie ou de contrôle;
  • Les conflits au sein de l’équipe;
  • Le manque de soutien ou de reconnaissance de la part de la direction;
  • Un mauvais leadership;
  • Le phénomène de harcèlement ou de discrimination sur le lieu de travail;
  • Des équipements ou un environnement de travail délétères;
  • L'absence de perspectives en termes d'évolution de carrière ou de promotion;
  • L'insécurité de l’emploi.


Implémenter des dispositifs axés sur le bien-être en entreprise et la santé mentale 


Bien souvent, nous négligeons les questions de santé mentale, étant donné le caractère tabou de ces dernières et le manque de sensibilisation à ce sujet. 


En outre, vous pouvez organiser divers ateliers relatifs à la gestion du stress, dispensés durant les heures de bureau. Il peut par exemple s'agir de formations portant sur la communication interpersonnelle, la gestion des conflits, la nutrition et la pratique d'une activité physique. Il peut également s’agir de l’apprentissage de techniques de relaxation, telles que le yoga, la méditation et la pleine conscience.


À noter : la pleine conscience est une forme de méditation qui aide les individus à se concentrer sur leurs pensées et leurs émotions au moment où celles-ci se manifestent, afin de les aider à apaiser leur mental et à soulager les symptômes physiologiques du stress. 


Faire de la reconnaissance une composante essentielle de la culture d’entreprise


Tous les humains partagent une chose en commun : le besoin de se sentir appréciés, y compris sur leur lieu de travail. En ce sens, la reconnaissance des employés pour le sérieux et la qualité de leur travail est inhérente au bien-être en entreprise. 


L'appréciation doit être intégrée à la culture du lieu de travail, ce qui signifie que les employés doivent être reconnus chaque jour. Les gestes en apparence anodins, tels qu'un e-mail, une réunion impromptue pour remercier l'équipe, ou même le fait de regarder un employé dans les yeux et de lui demander comment il va, sont des “marqueurs” de reconnaissance. 


Valoriser l’apprentissage en continu pour un bien-être en entreprise éprouvé


La valeur ajoutée de l'apprentissage continu ne se limite pas à renforcer ou enrichir les connaissances et compétences des employés. Dès lors qu’ils sont encouragés à se former régulièrement, vos collaborateurs participent à la création d'un écosystème collaboratif. En outre, l’apprentissage continu contribue à plus de satisfaction chez les salariés et stimule l'engagement (soit la motivation et l'implication) des employés.

 

Enfin, si vous favorisez les opportunités de formation continue, vous montrez à vos collaborateurs que vous vous souciez de leur épanouissement. Ainsi, vous participez à l'amélioration du bien-être en entreprise en vous assurant que les employés  se sentent plus heureux et épanouis dans leur poste actuel, pour une productivité d’autant plus bénéfique. 


Proposer des expériences ludiques aux employés


Participer à des activités ludiques, qu'il s'agisse d'une salle de jeux au bureau, d'une sortie en dehors du cadre professionnel ou de fêtes organisées lors d'occasions spéciales est un excellent moyen pour vos collaborateurs de se détendre, se ressourcer et se rapprocher les uns des autres.


Prendre plaisir sur son lieu de travail est vraiment important pour aider à créer un environnement sain et équilibré. Les employés souhaitent faire partie d'une communauté au sein de l'entreprise et sentir que leur engagement est apprécié et récompensé. 


À noter : les activités ludiques sont source de bien-être en entreprise ! Elles libèrent des endorphines, l'hormone anti-stress par excellence, et aident à développer la créativité. 



Le bien-être des employés est lié à leur engagement et à leur productivité, et votre organisation devient plus performante au global lorsque vous en faites une priorité. Une entreprise ne se résume pas au produit que vous concevez, à ce qui relève de la propriété intellectuelle, à vos divers brevets, ni même à votre clientèle. Votre entreprise, c'est d'abord et avant tout votre personnel. Par conséquent, vos employés doivent devenir acteurs d’une culture organisationnelle qui favorise le bien-être en entreprise. Attention toutefois, à ne pas tomber dans le “bien-être washing”. Il ne s’agit pas de simuler le bien-être en entreprise ou d’en faire un outil purement marketing. Il s’agit de penser le bien-être en entreprise comme un discours cohérent avec les pratiques réellement mises en place. 


10 décembre 2025
Depuis le 24 octobre 2025, une règle centrale du fonctionnement des CSE a disparu : la limitation à trois mandats successifs . Cette modification n’est pas issue d’un texte consacré au dialogue social, mais d’une loi dont la vocation première est tout autre : la loi n°2025-989, appelée « loi Seniors » . Son objectif principal porte sur l’emploi des plus de 55 ans, mais le législateur y a intégré, presque discrètement, une mesure qui transforme la structure même de la représentation du personnel.
8 décembre 2025
Le rôle d’un comité social et économique (CSE) ne se limite pas à l’organisation d’activités sociales et culturelles. Les élus doivent aussi gérer des budgets, analyser des documents financiers et participer aux grandes orientations de l’entreprise. Face à ces responsabilités, l’accompagnement d’un expert-comptable devient souvent indispensable. Bien plus qu’un technicien des chiffres, il est un véritable partenaire stratégique qui aide les élus à exercer pleinement leur mandat.
3 décembre 2025
L’égalité salariale entre les femmes et les hommes n’est pas une nouveauté. En France, le principe « à travail égal, salaire égal » existe depuis 1972. Pourtant, malgré plus de cinquante ans de législation, les écarts de rémunération persistent. Selon Eurostat, l’écart moyen de salaire horaire entre les femmes et les hommes atteignait encore 12,7 % dans l’Union européenne en 2021 , et 15,8 % en France . Ces chiffres traduisent une stagnation préoccupante. Pour y remédier, l’Union européenne a adopté le 10 mai 2023 la directive (UE) 2023/970 relative à la transparence salariale. Ce texte impose de nouvelles obligations aux entreprises et renforce les droits des salariés ainsi que le rôle stratégique des CSE . 👉 Pour les élus, cette directive représente un nouvel outil puissant de négociation et de contrôle . Comprendre la directive européenne sur la transparence salariale Historique et adoption Depuis 1957, l’égalité de rémunération est inscrite dans les traités européens. Mais les écarts persistent. Une première recommandation en 2014 n’ayant pas suffi, la Commission a proposé une directive en 2021. Après deux ans de négociations, le texte a été adopté le 10 mai 2023 et publié le 17 mai 2023. Objectifs principaux Garantir l’égalité salariale pour un travail de valeur égale. Renforcer la transparence dès le recrutement. Faciliter les recours pour les salariés victimes d’écarts. Donner aux CSE de véritables leviers d’analyse et d’action. Calendrier et échéances clés Mai 2023 : adoption de la directive. 7 juin 2026 : date limite de transposition en droit français. 2027 : premières obligations pour les entreprises ≥ 250 salariés. 2031 : obligations étendues aux entreprises de 100 à 149 salariés. 📌 À retenir : les PME de moins de 100 salariés ne sont pas concernées par le reporting, mais restent soumises au principe « à travail égal, salaire égal » . Définitions essentielles à connaître Travail de même valeur : évalué selon les compétences, efforts, responsabilités et conditions de travail. Rémunération : salaire fixe, primes, bonus, avantages en nature, heures supplémentaires, contributions sociales. Charge de la preuve : en cas de litige, c’est désormais à l’employeur de prouver qu’il n’y a pas de discrimination. Les nouvelles obligations des employeurs 1. Transparence dès le recrutement Les offres d’emploi devront indiquer le salaire ou une fourchette claire. Interdiction de demander l’historique salarial d’un candidat. Les critères d’évolution devront être communiqués dès l’embauche. 💡 Exemple concret : un employeur ne pourra plus écrire « salaire à négocier selon profil » . Il devra préciser : « Rémunération fixe comprise entre 38 000 € et 42 000 € bruts annuels » . 2. Droit d’accès individuel des salariés Chaque salarié pourra demander : son niveau de rémunération, le salaire moyen par sexe pour des postes comparables. L’entreprise devra répondre dans un délai de 2 mois , sans représailles possibles. 3. Reporting obligatoire Les entreprises devront publier des rapports sur les écarts salariaux : ≥ 250 salariés : annuel dès 2027 150–249 salariés : tous les 3 ans dès 2027 100–149 salariés : tous les 3 ans dès 2031 Ces rapports incluront : écarts moyens, primes, promotions, augmentations. 📊 Encadré pratique : Exemple de données à retrouver dans le reporting % d’écart moyen hommes/femmes sur les salaires fixes % d’écart sur les primes annuelles % d’écart sur les promotions obtenues 4. Évaluation conjointe avec le CSE Si un écart > 5 % est constaté et non justifié, et si aucune correction n’est apportée dans les 6 mois, une évaluation conjointe devra être réalisée avec le CSE. Cette évaluation analysera : les classifications, les systèmes de rémunération, et proposera des mesures correctives. 5. Sanctions et contentieux La directive prévoit : inversion de la charge de la preuve, indemnisation intégrale du salarié, sanctions financières dissuasives (fixées par chaque État). Le rôle stratégique du CSE Accès à de nouvelles données Les CSE auront désormais accès à : des rapports salariaux enrichis, une BDESE (base de données économiques et sociales) plus complète, des négociations annuelles obligatoires (NAO) plus précises. Pouvoir d’alerte Le CSE pourra exiger une évaluation conjointe si un écart > 5 % persiste. En l'absence de transposition exacte ni de jurisprudence il faut garder en tête que ces fondements restent encore hypothétiques. Articulation avec l’Index ÉgaPro La directive ne remplace pas l’ Index ÉgaPro , mais le complète avec : des obligations de reporting, des mécanismes correctifs, un rôle renforcé du CSE. Impacts concrets Pour les employeurs Révision des grilles de salaires, Coûts d’audits RH, Risques juridiques et réputationnels. Pour les salariés Plus de transparence, Recours facilités, Progression de carrière plus équitable. Pour les CSE Nouvelles responsabilités, Besoin de compétences en analyse salariale, Rôle central dans les NAO. Comment se préparer ? (Checklist CSE) ✅ Étape 1 – Diagnostic Cartographier les métiers, Identifier les écarts salariaux, Cibler les zones de risque. ✅ Étape 2 – Révision RH Intégrer les fourchettes salariales dans les offres, Supprimer les clauses de confidentialité sur les salaires, Préparer des procédures de réponse aux demandes de salariés. ✅ Étape 3 – Implication du CSE Demander des simulations de reporting, Anticiper les écarts > 5 %, Intégrer ces sujets dans les NAO. Cas pratique : un CSE face à un écart injustifié Une entreprise de 400 salariés constate dans son reporting 2027 un écart de rémunération de 8 % entre les hommes et les femmes cadres commerciaux . L’employeur invoque une différence de performance, mais ne fournit pas de preuve. Le CSE exige une évaluation conjointe . Après analyse, il apparaît que les critères de promotion sont flous et défavorisent les femmes. 👉 Résultat : mise en place d’une grille de promotion claire et rétroactivité salariale pour les salariées lésées. En résumé qu'est-ce que cette directive implique pour les CSE ? La directive européenne sur la transparence salariale marque une véritable révolution culturelle dans les entreprises . Elle donne aux CSE un rôle décisif de vigie et de garant de l’égalité professionnelle. 👉 Conseil final : plus vous anticiperez en tant qu’élu CSE, mieux vous pourrez accompagner salariés et employeurs dans cette transition. La transparence salariale ne doit pas être vécue comme une contrainte, mais comme une opportunité : celle de renforcer la confiance, la justice et l’attractivité de l’entreprise.
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