Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), qu'est- ce que c'est ?

Toutapprendre • 16 décembre 2021
Jeune homme devant un écran

Connaissez-vous les TMS ? Vous en avez peut-être déjà fait la douloureuse expérience dans le cadre de votre travail. Il s’agit de Troubles Musculo-Squelettiques des membres supérieurs et inférieurs. Les TMS — des troubles de l’appareil locomoteur donc —, touchent principalement les muscles, les tendons et les nerfs. Généralement, ils sont liés aux conditions de travail et sont la première cause d’indemnisation pour maladie professionnelle en France.


Que sont les TMS ? D’où viennent-ils ? Comment les soulager ? On fait le point ! 

Que sont les TMS ?


Les TMS, ou encore les troubles musculo-squelettiques, sont en réalité tout un ensemble d’affections atteignant les structures se trouvant à la périphérie des articulations : les muscles, les tendons, les vaisseaux ou encore les ligaments. Cependant, certaines parties du corps sont plus souvent atteintes que d’autres. C’est notamment le cas du dos, du poignet, de l’épaule, du coude. Les membres inférieurs sont plus rarement atteints, comme le genou par exemple. Les troubles musculo-squelettiques (TMS) les plus répandus sont notamment les lombalgies (douleurs au niveau de la colonne vertébrale), les cervicalgies, ou encore le syndrome du canal carpien. Ils surviennent, plus ou moins rapidement, lorsqu’une partie du corps est trop souvent sollicitée, ou lorsqu’elle est intensément sollicitée.


D’où viennent les TMS ?


Si les TMS ont des causes multiples, le plus souvent leur survenue est liée à l’activité professionnelle. Le maintien ou l’aggravation des TMS peuvent également s’expliquer par les conditions de travail. Ainsi, en 2015, les TMS ne représentaient pas moins de 87 % des maladies professionnelles ayant débouché sur un arrêt de travail. Mais ces maux ne sont pas répandus uniquement en France. L’Europe en général n’est pas en reste. Une enquête européenne de l’année 2015 sur les conditions de travail indique que les problèmes de santé des travailleurs se manifestent par des douleurs au niveau du dos (44 %) et au niveau du cou et des membres supérieurs (42 %).

Si les TMS sont souvent le fait de gestes professionnels répétés plus ou moins intensément, ils peuvent également survenir en raison de la pratique de certains loisirs comme le sport, ou encore le bricolage ou le jardinage.


Comment soulager les TMS ?


Le meilleur médicament, c’est le mouvement ! Cela peut être difficile à appliquer lorsque vous avez mal au dos, et pourtant, il faut continuer d’être actif, de marcher pour ne pas laisser la douleur s’installer.

Lorsque le médecin juge cela approprié, des médicaments peuvent être prescrits contre la douleur. Dans des cas plus graves, les professionnels de la santé peuvent recourir à la chirurgie, comme la chirurgie du canal carpien par exemple.

Cependant, des solutions thérapeutiques peuvent être envisagées pour soulager et traiter les TMS, comme les massages ou la rééducation par exemple.


Comment éviter les TMS ?


Les TMS sont coûteuses, que ce soit pour le salarié, ou pour l’entreprise, puisqu’ils sont une source de désorganisation en raison de l’absentéisme. Pourtant, il est possible de les éviter en commençant par la mise en place de certains gestes.


Tout d’abord, il est primordial de rester actif pour renforcer les muscles et les articulations. Si vous en avez la possibilité, pratiquez du sport directement sur votre lieu de travail. C’est l’occasion de s’exercer et de se changer les idées, tout en prenant soin de sa santé.

Au poste de travail, le travailleur doit être à l’écoute de son corps et observer les gestes et les mouvements qu’il fait, notamment ceux qui sont répétitifs.

Il ne faut pas hésiter à améliorer sa position au travail : par exemple, il faut éviter de rester assis plus d’une heure d’affilée. Il est conseillé aussi de se lever pour se dégourdir les jambes au moins 5 minutes, car c’est un bon moyen de favoriser une meilleure circulation sanguine et cela évite notamment le mal en bas du dos.

Pour les employeurs, il est important de veiller à ce que les conditions de travail ne favorisent pas la survenue, le maintien ou l’aggravation des TMS. Il faut également être à l’écoute de ses salariés



Chez Toutapprendre…

Nous voulons prendre soin de vous et pour cela, nous vous proposons différentes solutions.


D’abord, vous pouvez retrouver notre service de kinésithérapeutes en ligne, diplômés et spécialisés dans la prise en charge des TMS. Comment ça se passe concrètement ?  Une fois le bilan physique établi, un accompagnement individuel en visioconférence vous est proposé. Ainsi, vous pouvez vous rétablir depuis le confort de chez vous.


Vous pouvez aussi retrouver des séances de sport et de remise en forme pour tous les niveaux sur le site. Ces programmes sont adaptés à l’emploi du temps, aux capacités physiques et aux envies de chacun. Vous pouvez les mettre en place de chez vous, et certains sont mêmes adaptés pour être faits au bureau ! 

Testez gratuitement
10 décembre 2025
Depuis le 24 octobre 2025, une règle centrale du fonctionnement des CSE a disparu : la limitation à trois mandats successifs . Cette modification n’est pas issue d’un texte consacré au dialogue social, mais d’une loi dont la vocation première est tout autre : la loi n°2025-989, appelée « loi Seniors » . Son objectif principal porte sur l’emploi des plus de 55 ans, mais le législateur y a intégré, presque discrètement, une mesure qui transforme la structure même de la représentation du personnel.
8 décembre 2025
Le rôle d’un comité social et économique (CSE) ne se limite pas à l’organisation d’activités sociales et culturelles. Les élus doivent aussi gérer des budgets, analyser des documents financiers et participer aux grandes orientations de l’entreprise. Face à ces responsabilités, l’accompagnement d’un expert-comptable devient souvent indispensable. Bien plus qu’un technicien des chiffres, il est un véritable partenaire stratégique qui aide les élus à exercer pleinement leur mandat.
3 décembre 2025
L’égalité salariale entre les femmes et les hommes n’est pas une nouveauté. En France, le principe « à travail égal, salaire égal » existe depuis 1972. Pourtant, malgré plus de cinquante ans de législation, les écarts de rémunération persistent. Selon Eurostat, l’écart moyen de salaire horaire entre les femmes et les hommes atteignait encore 12,7 % dans l’Union européenne en 2021 , et 15,8 % en France . Ces chiffres traduisent une stagnation préoccupante. Pour y remédier, l’Union européenne a adopté le 10 mai 2023 la directive (UE) 2023/970 relative à la transparence salariale. Ce texte impose de nouvelles obligations aux entreprises et renforce les droits des salariés ainsi que le rôle stratégique des CSE . 👉 Pour les élus, cette directive représente un nouvel outil puissant de négociation et de contrôle . Comprendre la directive européenne sur la transparence salariale Historique et adoption Depuis 1957, l’égalité de rémunération est inscrite dans les traités européens. Mais les écarts persistent. Une première recommandation en 2014 n’ayant pas suffi, la Commission a proposé une directive en 2021. Après deux ans de négociations, le texte a été adopté le 10 mai 2023 et publié le 17 mai 2023. Objectifs principaux Garantir l’égalité salariale pour un travail de valeur égale. Renforcer la transparence dès le recrutement. Faciliter les recours pour les salariés victimes d’écarts. Donner aux CSE de véritables leviers d’analyse et d’action. Calendrier et échéances clés Mai 2023 : adoption de la directive. 7 juin 2026 : date limite de transposition en droit français. 2027 : premières obligations pour les entreprises ≥ 250 salariés. 2031 : obligations étendues aux entreprises de 100 à 149 salariés. 📌 À retenir : les PME de moins de 100 salariés ne sont pas concernées par le reporting, mais restent soumises au principe « à travail égal, salaire égal » . Définitions essentielles à connaître Travail de même valeur : évalué selon les compétences, efforts, responsabilités et conditions de travail. Rémunération : salaire fixe, primes, bonus, avantages en nature, heures supplémentaires, contributions sociales. Charge de la preuve : en cas de litige, c’est désormais à l’employeur de prouver qu’il n’y a pas de discrimination. Les nouvelles obligations des employeurs 1. Transparence dès le recrutement Les offres d’emploi devront indiquer le salaire ou une fourchette claire. Interdiction de demander l’historique salarial d’un candidat. Les critères d’évolution devront être communiqués dès l’embauche. 💡 Exemple concret : un employeur ne pourra plus écrire « salaire à négocier selon profil » . Il devra préciser : « Rémunération fixe comprise entre 38 000 € et 42 000 € bruts annuels » . 2. Droit d’accès individuel des salariés Chaque salarié pourra demander : son niveau de rémunération, le salaire moyen par sexe pour des postes comparables. L’entreprise devra répondre dans un délai de 2 mois , sans représailles possibles. 3. Reporting obligatoire Les entreprises devront publier des rapports sur les écarts salariaux : ≥ 250 salariés : annuel dès 2027 150–249 salariés : tous les 3 ans dès 2027 100–149 salariés : tous les 3 ans dès 2031 Ces rapports incluront : écarts moyens, primes, promotions, augmentations. 📊 Encadré pratique : Exemple de données à retrouver dans le reporting % d’écart moyen hommes/femmes sur les salaires fixes % d’écart sur les primes annuelles % d’écart sur les promotions obtenues 4. Évaluation conjointe avec le CSE Si un écart > 5 % est constaté et non justifié, et si aucune correction n’est apportée dans les 6 mois, une évaluation conjointe devra être réalisée avec le CSE. Cette évaluation analysera : les classifications, les systèmes de rémunération, et proposera des mesures correctives. 5. Sanctions et contentieux La directive prévoit : inversion de la charge de la preuve, indemnisation intégrale du salarié, sanctions financières dissuasives (fixées par chaque État). Le rôle stratégique du CSE Accès à de nouvelles données Les CSE auront désormais accès à : des rapports salariaux enrichis, une BDESE (base de données économiques et sociales) plus complète, des négociations annuelles obligatoires (NAO) plus précises. Pouvoir d’alerte Le CSE pourra exiger une évaluation conjointe si un écart > 5 % persiste. En l'absence de transposition exacte ni de jurisprudence il faut garder en tête que ces fondements restent encore hypothétiques. Articulation avec l’Index ÉgaPro La directive ne remplace pas l’ Index ÉgaPro , mais le complète avec : des obligations de reporting, des mécanismes correctifs, un rôle renforcé du CSE. Impacts concrets Pour les employeurs Révision des grilles de salaires, Coûts d’audits RH, Risques juridiques et réputationnels. Pour les salariés Plus de transparence, Recours facilités, Progression de carrière plus équitable. Pour les CSE Nouvelles responsabilités, Besoin de compétences en analyse salariale, Rôle central dans les NAO. Comment se préparer ? (Checklist CSE) ✅ Étape 1 – Diagnostic Cartographier les métiers, Identifier les écarts salariaux, Cibler les zones de risque. ✅ Étape 2 – Révision RH Intégrer les fourchettes salariales dans les offres, Supprimer les clauses de confidentialité sur les salaires, Préparer des procédures de réponse aux demandes de salariés. ✅ Étape 3 – Implication du CSE Demander des simulations de reporting, Anticiper les écarts > 5 %, Intégrer ces sujets dans les NAO. Cas pratique : un CSE face à un écart injustifié Une entreprise de 400 salariés constate dans son reporting 2027 un écart de rémunération de 8 % entre les hommes et les femmes cadres commerciaux . L’employeur invoque une différence de performance, mais ne fournit pas de preuve. Le CSE exige une évaluation conjointe . Après analyse, il apparaît que les critères de promotion sont flous et défavorisent les femmes. 👉 Résultat : mise en place d’une grille de promotion claire et rétroactivité salariale pour les salariées lésées. En résumé qu'est-ce que cette directive implique pour les CSE ? La directive européenne sur la transparence salariale marque une véritable révolution culturelle dans les entreprises . Elle donne aux CSE un rôle décisif de vigie et de garant de l’égalité professionnelle. 👉 Conseil final : plus vous anticiperez en tant qu’élu CSE, mieux vous pourrez accompagner salariés et employeurs dans cette transition. La transparence salariale ne doit pas être vécue comme une contrainte, mais comme une opportunité : celle de renforcer la confiance, la justice et l’attractivité de l’entreprise.
Show More

Partager