Qu’est-ce que les troubles musculo-squelettiques et comment les soulager ?

15 décembre 2022
personne qui souffre d'une douleur musculo-squelettique
Entorses, fractures, arthrose, douleurs articulaires sont autant d’exemples de troubles musculo-squelettiques, pouvant avoir un impact sur votre corps et, a fortiori, votre santé. Est-il possible de freiner la survenue de troubles musculo-squelettiques et surtout, que peut-on faire en cas de diagnostic d’un TMS ? Partons à la découverte du corps humain, histoire d’examiner ce sujet de plus près !

Mais que sont au juste les troubles musculo-squelettiques ?


Au cours de leur existence, la plupart des êtres humains peuvent être confrontés, une ou plusieurs fois, à un trouble musculo-squelettique (TMS), qui affecte principalement les tendons, les articulations, les ligaments, les os et les muscles.  Ainsi, lorsque l’on parle de trouble musculo-squelettique, on explore un large éventail d’atteintes et de dysfonctionnements. 


Trouble musculo-squelettique : quelles causes ? 


À l’origine desdits troubles musculo-squelettiques ? La surutilisation d’un membre du corps (et donc d’un muscle, d’un tendon ou d’une articulation), l’adoption d’une mauvaise posture, le port de charges lourdes, la réapparition ou l’aggravation d’une ancienne blessure et,
last but not least, des mouvements répétitifs conditionnant une forme d’usure. 


Quels sont les troubles musculo-squelettiques les plus couramment rencontrés ? 


Nous pouvons citer quelques troubles musculo-squelettiques très courants, tels que : 

  • l’arthrose (maladie articulaire); 
  • l'ostéoporose (maladie osseuse); 
  • les fractures osseuses; 
  • les dystrophies (ou déformations) musculaires; 
  • les entorses (traumatisme des ligaments) et tendinites (inflammation d’un tendon);
  • les douleurs dorsales et cervicales. 


Cela dit, les TMS les plus connus restent sans doute : 


  • 1. La lésion de la coiffe des rotateurs. 


La coiffe des rotateurs correspond à un groupe de muscles et tendons particulièrement importants pour l’articulation de l’épaule, puisqu’elle nous permet de bouger les bras. Cette coiffe se compose de quatre muscles que sont : le supra-épineux (le plus à risques !), l’infra-épineux, le sous-scapulaire et le teres minor. Si cette coiffe est blessée, déchirée ou soumise à une réaction inflammatoire, les choses se compliquent lors d’activités quotidiennes, en apparence banales (se coiffer les cheveux ou se brosser les dents, par exemple). 


  • 2. Le syndrome du canal carpien 

Le syndrome du canal carpien est un TMS localisé au niveau des mains et plus particulièrement, des poignets, qui résulte bien souvent de la compression du nerf médian. Ce dernier, situé du côté de la paume, peut être comparé au centre de contrôle qui guide et coordonne vos mouvements depuis le pouce. Dès lors, écrire un SMS ou se lancer dans un récital de piano se transforment en véritable parcours du combattant. 


Quels symptômes pour les troubles musculo-squelettiques ? 


Les troubles musculo-squelettiques (ou TMS) peuvent provoquer l’apparition de divers symptômes, qui vont varier en fonction d’un individu et de sa situation, tels que : 

  • des douleurs articulaires augmentant selon l’intensité de l’activité physique et amoindrissant l’amplitude des mouvements; 
  • une sensibilité inhabituelle localisée à un endroit précis; 
  • des sensations de brûlure (souvent liées à une inflammation); 
  • des courbatures, spasmes ou crampes musculaires. 

Qui consulter en cas de suspicion d’un trouble musculo-squelettique ?


Le diagnostic d’un TMS implique forcément une visite chez votre médecin traitant. En effet, ce dernier va examiner la zone potentiellement concernée par un trouble musculo-squelettique, en se basant également sur vos ressentis. Toutefois, le médecin généraliste peut vous orienter vers un professionnel de santé spécialisé. Il peut par exemple vous proposer de consulter un kinésithérapeute, un ostéopathe, un physiothérapeute ou un rhumatologue. 


Par ailleurs, nous vous avons rédigé un guide pratique pour vous donner des informations relatives à quand il faut aller consulter un kinésithérapeute.


Enfin, de nombreuses questions peuvent vous être posées afin de préciser le diagnostic. Par conséquent, vous pouvez anticiper en amont et réaliser une première introspection. 

  • Identifiez le moment où vous avez ressenti une douleur anormale : était-ce il y a quelques jours à peine, une semaine ou un mois ? 
  • Pensez-vous qu’une situation ou un événement particulier ait pu déclencher cette douleur ? 
  • Parvenez-vous à atténuer la douleur et si oui, comment ? 
  • Dans quelles circonstances la douleur a-t-elle tendance à s’intensifier ? 

Bon à savoir : selon votre cas, le professionnel de santé peut vous faire passer d’autres tests comme  des radiographies, une imagerie par résonance magnétique (IRM), un bilan sanguin, etc.

Les troubles musculo-squelettiques peuvent-ils être reconnus comme des maladies professionnelles ?


Il n’est pas nécessaire de courir 5 marathons par semaine ou de faire 20 000 tractions par jour pour constater l’apparition d’un TMS. Eh oui ! Même en restant prostré sur sa chaise de bureau du matin au soir, on peut en faire l’expérience. Ici, on parle de troubles musculo-squelettiques (TMS) liés au travail et nécessitant des interventions ergonomiques


À proprement parler, l'
ergonomie se réfère à un environnement de travail favorisant votre bien-être et votre efficacité, en vue de limiter le stress et les contraintes extérieures qui impactent votre corps. Ces interventions ergonomiques font l’objet d’actions de prévention, dédiées à tous les secteurs d’activité, et plus particulièrement les métiers pouvant occasionner une forme de pénibilité physique. Il est à noter qu’hormis le domaine du BTP, les TMS représentent 98% des maladies professionnelles dans celui de la grande distribution

Bon à savoir : en 2019, les TMS représentaient 88% des maladies professionnelles en France, avec plus de 44 492 cas de troubles musculo-squelettiques déclarés. Ils sont donc reconnus comme l’une des premières causes de maladies professionnelles sur le territoire. 

TMS : quels sont les principaux facteurs de risques sur le lieu de travail ?



 Hormis les causes purement biomécaniques précédemment évoquées, il existe également des facteurs de risques environnementaux, organisationnels et psychosociaux. Les facteurs de risques environnementaux sont, par définition, des facteurs aggravants qui vont intensifier le TMS (chocs, températures, vibrations, etc.). Les facteurs organisationnels se rapportent aux conditions de travail (autrement dit la charge, le rythme et l’intensité des tâches ou missions effectuées au jour le jour). Enfin, les facteurs psychosociaux concernent les ressentis d’ordre psychique et émotionnel (tâches jugées monotones, frustrations, insatisfaction, pression impulsée par la hiérarchie, dégradation des relations entre collaborateurs, etc). 

Quels traitements pour soulager ou guérir un trouble musculo-squelettique ?


Inutile de dire que l’apparition d’une blessure implique le repos et ce, même lorsque vous travaillez. Dans la mesure du possible, n’hésitez pas à faire des pauses, pour détendre les zones douloureuses ou simplement vous aérer (on pense notamment aux postes dits “sédentaires”). Pensez également à aménager votre espace de travail. Si vous êtes assis devant un ordinateur toute la journée, ajustez l’écran à hauteur de vos yeux pour éviter toute tension inutile au niveau des cervicales. Même chose pour la souris, le clavier ou la chaise de bureau : maximisez le potentiel des outils et ressources à votre disposition, pour améliorer votre posture au quotidien. 


TMS : quels sont les traitements les plus efficaces ? 


Il existe de nombreux trucs & astuces imparables pour vous permettre de soulager la douleur. Certains exercices peuvent être prescrits ou réalisés par un professionnel de santé, dans le cadre d’une thérapie. Dans tous les cas, parlez-en d’abord à votre médecin et suivez ses recommandations. 


Une histoire de feu et de glace 


L’application d’un pack froid (contenant de la glace) peut être une première option envisageable pour vous aider à soulager la douleur. Veillez tout de même à placer un tissu entre le pack et votre peau pour éviter les brûlures.Vous pouvez également avoir recours à une chaufferette ou tout autre dispositif de soin (muscles raides ou tendus). Retenez que le temps d’application ne doit pas excéder 15 minutes, 2 à 3 fois par jour, qu’il s’agisse d’une poche chaude ou froide. 


Le renfo, y’a que ça de vrai ! 


Les exercices de renforcement musculaire n’ont pas pour vocation de violenter la zone blessée mais bien de travailler autour de cette zone. Par exemple, dans le cas d’un TMS situé au niveau du genou, l’accent est mis sur le renforcement musculaire des membres inférieurs (mollets, quadriceps, fessiers et ischio-jambiers). Ce ciblage corporel permettra de renforcer et soutenir les articulations touchées. 


Étirez, détendez, soufflez 


Le stretching ou les étirements vont non seulement vous aider à challenger votre souplesse et optimiser l’amplitude de vos mouvements, mais également apaiser les tensions musculaires. Côté psyché et mental, notez bien que le stress joue un rôle prépondérant dans l’augmentation de la douleur. Pour y remédier, concentrez-vous sur quelques techniques du type : méditation, respiration profonde, relaxation, auto-massage, etc. 


Pour conclure 


Un trouble musculo-squelettique n’est pas une fatalité. Dites-vous bien que même si vous tentez d’éviter les blessures, elles peuvent surgir sans crier gare. D’autres facteurs de risques comme l’alimentation ou le tabac pèsent dans la balance et ne doivent pas être négligés. Que les TMS soient d’origine professionnelle ou non, il est important de comprendre comment les soulager et qui consulter, pour guérir et atteindre un stade de mieux-être. 


Pour vous aider dans le traitement de ces douleurs musculaire et squelettiques, nous vous recommandons de consulter notre page d'offre de services de kinésithérapie en ligne : nos kinés experts sauront répondre à toutes vos questions concernant vos TMS ! Cliquez sur le lien ci-dessous pour en savoir plus sur le service de kinésithérapie en ligne :

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10 décembre 2025
Depuis le 24 octobre 2025, une règle centrale du fonctionnement des CSE a disparu : la limitation à trois mandats successifs . Cette modification n’est pas issue d’un texte consacré au dialogue social, mais d’une loi dont la vocation première est tout autre : la loi n°2025-989, appelée « loi Seniors » . Son objectif principal porte sur l’emploi des plus de 55 ans, mais le législateur y a intégré, presque discrètement, une mesure qui transforme la structure même de la représentation du personnel.
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Mais les écarts persistent. Une première recommandation en 2014 n’ayant pas suffi, la Commission a proposé une directive en 2021. Après deux ans de négociations, le texte a été adopté le 10 mai 2023 et publié le 17 mai 2023. Objectifs principaux Garantir l’égalité salariale pour un travail de valeur égale. Renforcer la transparence dès le recrutement. Faciliter les recours pour les salariés victimes d’écarts. Donner aux CSE de véritables leviers d’analyse et d’action. Calendrier et échéances clés Mai 2023 : adoption de la directive. 7 juin 2026 : date limite de transposition en droit français. 2027 : premières obligations pour les entreprises ≥ 250 salariés. 2031 : obligations étendues aux entreprises de 100 à 149 salariés. 📌 À retenir : les PME de moins de 100 salariés ne sont pas concernées par le reporting, mais restent soumises au principe « à travail égal, salaire égal » . Définitions essentielles à connaître Travail de même valeur : évalué selon les compétences, efforts, responsabilités et conditions de travail. Rémunération : salaire fixe, primes, bonus, avantages en nature, heures supplémentaires, contributions sociales. Charge de la preuve : en cas de litige, c’est désormais à l’employeur de prouver qu’il n’y a pas de discrimination. Les nouvelles obligations des employeurs 1. Transparence dès le recrutement Les offres d’emploi devront indiquer le salaire ou une fourchette claire. Interdiction de demander l’historique salarial d’un candidat. Les critères d’évolution devront être communiqués dès l’embauche. 💡 Exemple concret : un employeur ne pourra plus écrire « salaire à négocier selon profil » . Il devra préciser : « Rémunération fixe comprise entre 38 000 € et 42 000 € bruts annuels » . 2. Droit d’accès individuel des salariés Chaque salarié pourra demander : son niveau de rémunération, le salaire moyen par sexe pour des postes comparables. L’entreprise devra répondre dans un délai de 2 mois , sans représailles possibles. 3. Reporting obligatoire Les entreprises devront publier des rapports sur les écarts salariaux : ≥ 250 salariés : annuel dès 2027 150–249 salariés : tous les 3 ans dès 2027 100–149 salariés : tous les 3 ans dès 2031 Ces rapports incluront : écarts moyens, primes, promotions, augmentations. 📊 Encadré pratique : Exemple de données à retrouver dans le reporting % d’écart moyen hommes/femmes sur les salaires fixes % d’écart sur les primes annuelles % d’écart sur les promotions obtenues 4. Évaluation conjointe avec le CSE Si un écart > 5 % est constaté et non justifié, et si aucune correction n’est apportée dans les 6 mois, une évaluation conjointe devra être réalisée avec le CSE. Cette évaluation analysera : les classifications, les systèmes de rémunération, et proposera des mesures correctives. 5. Sanctions et contentieux La directive prévoit : inversion de la charge de la preuve, indemnisation intégrale du salarié, sanctions financières dissuasives (fixées par chaque État). Le rôle stratégique du CSE Accès à de nouvelles données Les CSE auront désormais accès à : des rapports salariaux enrichis, une BDESE (base de données économiques et sociales) plus complète, des négociations annuelles obligatoires (NAO) plus précises. Pouvoir d’alerte Le CSE pourra exiger une évaluation conjointe si un écart > 5 % persiste. En l'absence de transposition exacte ni de jurisprudence il faut garder en tête que ces fondements restent encore hypothétiques. Articulation avec l’Index ÉgaPro La directive ne remplace pas l’ Index ÉgaPro , mais le complète avec : des obligations de reporting, des mécanismes correctifs, un rôle renforcé du CSE. Impacts concrets Pour les employeurs Révision des grilles de salaires, Coûts d’audits RH, Risques juridiques et réputationnels. 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Le CSE exige une évaluation conjointe . Après analyse, il apparaît que les critères de promotion sont flous et défavorisent les femmes. 👉 Résultat : mise en place d’une grille de promotion claire et rétroactivité salariale pour les salariées lésées. En résumé qu'est-ce que cette directive implique pour les CSE ? La directive européenne sur la transparence salariale marque une véritable révolution culturelle dans les entreprises . Elle donne aux CSE un rôle décisif de vigie et de garant de l’égalité professionnelle. 👉 Conseil final : plus vous anticiperez en tant qu’élu CSE, mieux vous pourrez accompagner salariés et employeurs dans cette transition. La transparence salariale ne doit pas être vécue comme une contrainte, mais comme une opportunité : celle de renforcer la confiance, la justice et l’attractivité de l’entreprise.
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